Dans cet article dédié au sommeil de bébé, je vous propose de découvrir ce qui facilite vraiment le sommeil de bébé, ce qui est plutôt bof bof comme approche et ce qui peut impacter négativement le sommeil de votre enfant. Est-ce que dormir avec son bébé est une mauvaise habitude ? Est-ce qu’il faut vraiment boycotter le biberon la nuit ? Pour l’aider à s’endormir seul, faut-il partir ? Autant de questions pour couper l’herbe sous le pied aux clichés et normes de notre société et ENFIN partager des vérités scientifiquement avérées. Bonne lecture.
“Pour qu’un enfant s’endorme plus facilement, trois états sont nécessaires : un niveau de mélatonine élevé, un niveau de cortisol faible et une température corporelle faible.”
VRAI
Pour favoriser un niveau de mélatonine élevé, on évite l’exposition aux écrans et on privilégie des lumières tamisées et chaudes au moins 1h avant le coucher. Aussi, les enfants sont des éponges ! La zenitude du parent aide l’enfant à s’apaiser et à lâcher prise pour s’endormir.
“A partir de 4-5 mois, période de consolidation du sommeil, il faut éviter le biberon la nuit pour l’aider à se rendormir”
VRAI
C’est vrai si bébé est en bonne santé et non prématuré. Les jeunes enfants qui sont systématiquement nourris la nuit lorsqu’ils se réveillent risquent de développer un syndrome de prise alimentaire nocturne. Celui-ci tend à favoriser les réveils nocturnes et s’accompagne le plus souvent de difficultés alimentaires en journée. Un enfant qui est nourri la nuit peut finir par penser qu’il ne peut s’apaiser ou se rendormir qu’en mangeant.
“Les bruits blancs, c’est une bonne idée pour favoriser le sommeil”
BOF BOF
Pour favoriser un endormissement et un sommeil qualitatif, il est nécessaire que l’environnement sensoriel ne soit pas stimulant, que l’enfant soit au calme.
“L’exposition aux écrans (télé, téléphone…) impacte la sécrétion de l’hormone du sommeil”
VRAI
Et pas que pour les enfants d’ailleurs ! la lumière bleue des écrans bloque la sécrétion de mélatonine et perturbe donc fortement la qualité du sommeil : endormissement difficile, réveils nocturnes fréquents…
“Le laisser pleurer seul dans son lit peut l’aider à comprendre que maintenant il faut dormir”
FAUX
Le cerveau d’un bébé qui pleure seul est exposé au stress. Quand un bébé pleure, son cerveau est exposé au cortisol et requiert la présence de l’adulte pour s’apaiser. Ce n’est pas parce que le bébé ne pleure plus qu’il ne stresse plus. Un bébé peut désactiver ses pleurs suite à l’absence de réactions de la part des adultes.
“Pour l’aider à s’endormir seul, il est nécessaire de retourner le voir dès qu’il se met à pleurer”
VRAI
C’est une manière de lui montrer qu’il peut toujours compter sur vous. l’apaiser toujours de la même manière lui apporte de la sécurité.Une fois qu’il est de nouveau serein, prononcez la même phrase et quittez de nouveau la pièce. Votre réaction doit être sensiblement identique à chaque fois pour que votre enfant puisse l’anticiper (c’est rassurant pour lui).
“L’irrégularité des horaires de coucher peut perturber la quantité et la qualité du sommeil de l’enfant”
VRAI
Parfois, lorsque les parents ont un emploi du temps professionnel assez intense, la famille tend à caler les horaires de repas et de coucher sur les contraintes professionnelles plutôt que sur le rythme naturel de leur enfant.
“C’est une bonne idée de plonger les bambins dans l’obscurité à la sieste”
BOF BOF
Afin de favoriser l’endormissement et le sommeil des enfants la nuit, il est essentiel qu’ils soient exposés à la lumière du jour tout au long de la journée et notamment lors de la pause post-méridienne. Lors d’une sieste dans l’obscurité, le cerveau de l’enfant va sécréter de la mélatonine – alors que ce n’est pas le moment – ce qui risque de mettre le bazar dans le rythme circadien du bambin.
“Il est important que les jeux se passent au salon, une chambre c’est fait pour dormir”
FAUX
Un enfant a besoin de retrouver des repères sensoriels dans sa chambre et d’associer sa chambre à des lieux de partage, de jeux. Le sommeil est une mini séparation. Il est plus facile de se séparer dans un endroit que l’on connaît bien et qu’on apprécie.
“Parfois, certains bébés pleurent et crient au moment de l’endormissement pour tester un peu les limites”
FAUX
Avant l’âge de 4 ans, le tout-petit n’est pas encore en mesure de comprendre que l’autre a des besoins différents des siens. En un mot, il est encore littéralement égocentrique, son comportement n’est pas une provocation ou un caprice mais simplement la manifestation d’un besoin non assouvi à un temps T. Lorsque l’adulte émet des consignes très autoritaires et verticales, l’enfant peut se sentir tendu, ce qui va baisser son seuil de tolérance à la frustration.
“Décider de changer de lieu d’endormissement si bébé hurle dans son lit est parfois la seule chose qui fonctionne”
BOF BOF
Ça peut “sauver” une soirée, ça peut permettre de “tenir le coup”…Sur le moment. Ceci dit, un enfant a besoin de cohérence, de repères car cela lui apporte de la sécurité. La cohérence dans les réponses parentales facilite le lâcher prise et l’endormissement. La question à se poser est surtout “pourquoi hurle t-il dans son lit ?” “De quoi bébé aurait-il besoin pour s’apaiser ?” “Est-ce que le cododo pourrait être une solution qui conviendrait à tout le monde?” Si le parent sent qu’il pourrait perdre ses moyens, si cela peut apaiser le parent qui peine à apporter de l’apaisement à son enfant, à l’instant T, cela peut être une solution. Mais sur le long terme, il est donc important que la mise au lit d’un bébé soit la plus ritualisée possible pour que son cerveau ait la capacité de prédire ce qui va lui arriver et ainsi mieux se détendre.
“Ce qui se passe au moment de l’endormissement peut impacter le reste de la nuit”
VRAI
Certains enfants s’endorment au bras, près de leur parent ou au sein et enchaînent la plupart de leurs cycles sans besoin d’avoir à nouveau une présence parentale. Certains s’endorment à côté de leurs parents et ont intégré qu’ils partaient ensuite. D’autres vont être plus sensibles au changement et rechercher le même “paysage d’endormissement”.
“Il est inutile d’apprendre à un enfant à dormir”
VRAI
S’endormir est un processus autonome. Les parents ne doivent pas endormir leur enfant car personne ne peut endormir personne. Les parents sont plutôt garants d’un cadre autour du dodo serein, propice à l’endormissement. l’endormissement est un processus autonome. Apprendre à un enfant à dormir reviendrait à lui apprendre à respirer, cela n’a pas de sens !
“Entre 1 et 2 ans et demi environ, un enfant devrait dormir entre 11 et 14h, sieste incluse”
VRAI
Surtout, observer son enfant, son comportement au réveil après une sieste ou après la nuit, son attitude en journée donne beaucoup d’informations aussi sur la qualité de son sommeil: votre enfant se réveille t-il de bonne humeur ou systématiquement en pleurant ? est-il en forme la journée ou présente t-il une somnolence diurne ? Est-il cerné ? Arrive t-il à rester concentré sur une activité ? présente t-il une hypertonicité motrice, une agitation constante ou seulement à certains moments de la journée, quand il a atteint son temps d’éveil maxima.
“Pleurer avant de dormir peut faire du bien”
VRAI
Certains bébés se mettent à pleurer le soir avant de dormir pour retrouver un état de détente favorable à l’endormissement. Cela fait donc du bien, à condition que les pleurs soient accompagnés. Il est préférable d’accompagner les pleurs plutôt que de les réprimer.
“Si un enfant se couche plus tard, il peut dormir plus longtemps le matin”
FAUX
Le sommeil du matin n’a pas le même pouvoir récupérateur qu’un sommeil de nuit aux horaires habituels. Après un coucher tardif, les phases de sommeil paradoxal risquent de survenir après le lever du jour, à savoir lors d’une période de la journée qui n’est plus du tout propice au sommeil.
“Dormir avec son enfant peut donner de mauvaises habitudes”
FAUX
Par ailleurs, le fait de dormir avec son enfant n’est pas en soi une mauvaise habitude, même si elle a souvent été pointée du doigt par certains experts ! Dans de nombreuses sociétés traditionnelles, les mamans dorment avec leur bébé. Il est difficile de blâmer cette pratique, qui est avant tout culturelle.
Si vous vous posez des questions et souhaitez guider votre enfant vers un sommeil plus apaisé, vous pouvez réserver un appel gratuit avec moi ou une directement une consultation sommeil depuis l’onglet réservations.