D’un point de vue scientifique, les méthodes « d’apprentissage du sommeil » ne sont plus défendables à l’heure actuelle. En tant que consultante en sommeil bébé, je vous propose de comprendre pourquoi dans cet article.
La fréquence et la longueur des phases de pleurs, dans la solitude et sans consolation, engendrent chez le bébé une propagation plus rapide du cortisol dans le cerveau et un abaissement du niveau de tolérance au stress. Il est vrai que ces enfants arrêtent tôt ou tard de pleurer… Mais plutôt par épuisement et résignation.Les pleurs sont un signal d’alarme dont la fonction est d’amener les parents à s’occuper des enfants.
Les promoteurs des méthodes d’apprentissage au sommeil avancent souvent l’idée que bébé devrait apprendre à dormir. Or, dormir, bébé sait déjà le faire dans le ventre de sa maman. La vérité est que le sommeil du nourrisson puis du bébé évolue de mois en mois, avec des périodes de régression, pas toujours de façon linéaire d’ailleurs. Bien sûr, il existe des habiletés parentales qui viennent soutenir l’instauration d’un sommeil de qualité. C’est ce sur quoi les professionnel(le)s de la santé et de la périnalité devraient communiquer.
En ne réagissant pas à ses pleurs, les parents n’apprennent pas à leur enfant à dormir. La seule chose qu’ils leur apprennent, c’est que ses pleurs n’ont pas de valeur communicative, ce qui impacte évidemment l’instauration d’un attachement secure et d’une relation parent-enfant harmonieuse.Un nourrisson ne peut pas reporter la satisfaction de ses besoins à plus tard. Vouloir le discipliner au niveau du sommeil en imposant des séquences d’attente strictes qui suivent un protocole de “dressage au sommeil” ne peut que générer du stress, de la confusion et de la résignation chez lui.
Le souhait que l’enfant fasse vite ses nuits, « laisse ses parents tranquilles » et s’endorme en autonomie reste encore aujourd’hui un sujet brûlant, incontournable en parentalité. C’est une question attendue et entendue partout, c’est la norme mais ce n’est pas normal. Jadis c’était la propreté précoce que l’on exigeait des enfants. Aujourd’hui c’est la faculté de s’endormir sans difficulté et seul. Il faut savoir questionner ces tendances, ces croyances aussi, trouver les bon(ne)s professionnel(le)s capables de donner des informations de qualité aux parents, tout en reconnaissant les difficultés que représentent l’accueil d’un nouveau-né dans une société où l’isolement parental et les exigences professionnelles rendent le rôle de parent plus compliqué.
Vous vous demandez comment accompagner votre enfant vers un sommeil de qualité, sans méthode d’apprentissage / de conditionnement, en respectant la physiologie du sommeil et la relation parent-enfant ? Vous pouvez réserver une consultation sommeil bébé directement depuis l’onglet réservations.
Je suis Charlotte Pouyet, spécialiste du sommeil du bébé, formée à la psychologie du jeune enfant, aux enjeux du post-partum et de la parentalité. Je reçois les parents chez Amaé, Maison de périnatalité le mercredi et au cabinet Dobrée le vendredi sur Nantes. Le reste de la semaine, je propose des consultations sommeil bébé en visio, y compris le samedi matin.